Source https://www.laprovence.com/article/actualites/1129628/assises-daix-20-ans-de-reclusion-pour-le-tueur-du-bijoutier-marseillais.html

Ils encouraient la réclusion criminelle à perpétuité. C’est la peine maximale que prévoit la loi pour un homicide commis avant, pendant ou après un vol. Mais hier, les jurés de la cour d’assises des Bouches-du-Rhône, à Aix, ont préféré donner une lueur d’espoir aux quatre accusés. Les peines prononcées ont même été plus clémentes que les réquisitions de l’avocat général, Roland Mahy. Vingt ans de réclusion criminelle ont été prononcés à l’encontre de Yannick Nastasi, défendu par Me Erick Campana.

Ce gamin de la Marine Bleue, une cité du Merlan (14 e) à Marseille, avait rapidement admis lors de sa garde à vue, être l’auteur du tir qui avait coûté la vie à Patrick Chambre, ce 5 octobre 2006, alors qu’il venait d’ouvrir sa bijouterie de l’avenue de La Rose (13e). Il avait également concédé être à l’origine du « coup », dans lequel il avait entraîné ses deux jeunes cousins, Michaël et Antony Bénénati.

Le premier l’avait suivi dans la bijouterie, alors que le second, gravement malade, faisait office de chauffeur. Alors que des peines de 18 et 13 ans de prison avaient été requises, en défense Me Fabrice Trolliet pour Michaël et Me Vouland pour Antony, ont plaidé « le difficile parcours de vie » et « l’environnement familial » de deux gamins privés de père et à l’existence misérable. Le premier a écopé de 15 ans de prison, le second de 14 ans.


Restait le cas de Florent N’Gondo. Formellement mis en cause par les trois autres en début d’instruction, il avait été tout aussi formellement dédouané par la suite. « C’est lui qui m’a ordonné de tirer », avait même affirmé Yannick Nastasi aux enquêteurs avant de se rétracter. Et de refuser de donner le nom du quatrième complice. Mais pour l’accusation, il ne faisait aucun doute que c’était bien N’Gondo qui avait poussé au crime.


« Il n’y a pas d’ADN, pas d’empreinte qui marqueraient la présence de N’Gondo dans la bijouterie, mais il a été mis en cause de façon claire, précise et réitérée par l’ensemble des accusés », avait justifié l’avocat général, Roland Mahy, en requérant à son encontre 22 ans de réclusion criminelle. .