La juge d’instruction marseillaise en charge du pôle de santé publique Annaïck Le Goff a procédé ces derniers mois à trois nouvelles mises en examen dans le dossier tentaculaire -ouvert pour « blessures involontaires »- des prothèses mammaires PIP.
Trois anciens cadres de la société dont les noms étaient pour l’heure restés dans l’ombre. Ils n’ont en effet pas été inquiétés dans le premier procès pénal devant le tribunal correctionnel de Marseille.
Ainsi Alban Gosse, 40 ans, ex-responsable du service recherche et développement de l’entreprise jusqu’en 2004, a-t-il été mis en examen, mais son avocat conteste avec force cette mise en cause.
Et aussi Implants mammaires : le rapport complet de l’agence du Médicament
Me Fabrice Trolliet a déposé une requête en nullité. Il estime que le lien de causalité n’est nullement attesté et que cette absence de lien doit faire échec à la mise en examen, d’autant qu’ »on est toujours en attente de l’expertise sur le sujet ».
Les deux autres mis en examen sont Jacques Burel, 65 ans, qui fut salarié de PIP jusqu’en 2003 et responsable du dossier de certification des implants pré-remplis de gel de silcone, comme l’indique « Var-Matin » dans son édition de lundi.
Quant à Damien Gimenez, 64 ans, il était l’un des responsables du directoire de l’entreprise PIP jusqu’à la liquidation judiciaire de l’entreprise en 2010.