« On n’est pas là pour recevoir la Légion d’honneur, ça c’est sûr ! » Me Lionel Moroni ne s’est pas caché derrière son petit doigt, hier, à l’heure de prendre la parole pour la défense de Robert Acariès, l’un des 16 prévenus dans ce dossier jugé depuis dix jours à Marseille. « Requérir treize ans de prison, c’est une exécution symbolique », a martelé Me Fabien Perez. Les avocats de la défense ont unanimement critiqué hier le réquisitoire à charge du vice-procureur, Sandrine Royant, qui a réclamé mardi des peines de trois à treize ans de prison, soit un total de 102 années de prison ferme, sans omettre 12 mandats de dépôt.
Chaque avocat s’est, bien entendu, livré au petit jeu des comparaisons pour dire les sanctions réclamées excessives. « La justice fait dire à l’ADN ce que l’ADN ne dit pas vraiment », a insisté Me Fabrice TROLLIET.